vendredi 27 février 2009

Rob Gordon Style

Je vais ouvrir une porte ouverte et bloquée mais je crois que tout le monde qui est dépendant de musique, voire de rock pour sûr, a été pas mal secoué en lisant Haute Fidélité de Nick Hornby. Pour une raison toute bête en plus: la faculté de l'auteur a dépeindre les facettes du fan de rock, pour ne pas dire du geek. Évidemment, je me suis reconnu en de multiples endroits et dans les playlists en particulier.....
......et c'est là où je veux bien sûr en venir. Je ne pouvais pas concevoir ce blog sans playlists. Le prochain post sera consacré à mon top albums 2008. Et je vais au fur et à mesure du temps publier dans un suspense insoutenable mon top 100 albums de ma vie.
Bon, là, pour le coup, je m'explique. C'est un truc hyper personnel et qui n'a pas la prétention de dire: 'voilà, jeunes gens, ce que tu dois absolument écouter pour espérer avoir le sentiment d'avoir eu une vie réussie'. C'est juste un mélange de ma propre appréciation et de ma propre relation avec ces disques. C'est pourquoi je les publierai un à un en expliquant le pourquoi de sa présence ici.
Alors, le truc particulier avec cet exercice, c'est le côté définitif. Je ne vous cache pas que je suis assez geek pour avoir travaillé longtemps sur cette playlist (je ne dirai pas combien de temps, c'est indécent). Mais au final, il y a et y aura toujours un côté frustrant. Déjà, il y a obligatoirement un ou deux oublis. Et forcément, personne ne peut avoir la prétention de dire qu'il a tout écouté: heureusement, on continue encore à découvrir des merveilles qui nous avaient échappées. Pire, on apprend à comprendre des disques qui s'étaient un premier temps réfusés à nous. Et évidemment, il y a ceux qui continuent de sortir après et qui ont encore la faculté de changer notre vie (mon numéro 1 étant un disque très contemporain pour le coup).
Donc, j'ai décidé de faire d'une pierre deux coups. Mon Top 100 étant gravé dans le marbre, je le publierai à rebours tel qu'il est (et il a de la gueule). Et je créerai à côté une rubrique du genre 'oubli' ou 'acte manqué' ou 'ils auraient du y être' ou..... enfin, vous avez compris.... Au final, je vous promets: ça va faire un tas de très bonnes choses à écouter.

jeudi 26 février 2009

Mon soleil de Mexico


Écouter un nouveau disque de (Please) Don't Blame Mexico est pour moi une aventure toujours extrêmement particulière et ce car j'ai comme une triple relation avec ce groupe. Évidemment, à la base, je suis fan depuis que j'ai eu la chance et le bonheur de croiser leur page myspace. Ce constat peut toujours paraître très sévère mais PDBM est certainement le groupe qui m'a fait comprendre que le talent musical en France n'était pas mort (doublement d'ailleurs car de fil en aiguille, ils m'auront permis de découvrir Toy Fight, Orouni, The limes et quelques autres, plus ou moins toujours dans la même famille).
J'ai ensuite cette relation quasiment redevable à leur égard: leur deuxième EP sortant à un moment clé de ma vie, devenant vite un disque de chevet, m'accompagnant vers la guérison, me donnant même des envies d'aller mieux et de repartir d'un autre pied. On a tous des disques clés dans notre vie, véritables étapes de celle-ci, qui deviennent forcément des repères et de vrais objets de réconfort: pour ma pomme, le Michel Foucault EP en fait partie pour des raisons autant qualitatives (ce Michel Foucault saved my life absolument démentiel) que personnelles.
Il y a enfin le fait qu'au fil des mois, Maxime, la tête pensante du projet, est devenu un proche ami. Et que du coup, bien naturellement, écouter sa musique donne une dimension bien particulière à celle-ci. Mieux connaitre qui il est, ce qu'il écoute ou son état d'esprit au moment de composer ou d'enregistrer, rend la relation avec sa musique plus intime encore. Et risque d'envoyer parfois balader toute envie d'objectivité.
Au moment de recevoir Carolina Now, je sais donc à quel point son écoute va être particulière. D'autant plus qu'au contraire des deux précédents EP enregistrés en format groupe, cette troisième sortie voit Maxime s'exécuter seul au piano, dans une chapelle de Durham avec aux manettes le vieil ami Brent Ballantyne (plus connu sous le nom d'Henry Sparrow). Intimité risque donc d'être le mot récurrent à l'écoute de cet essai.
Un constat immédiat m'apparait évident à la première écoute: les progrès de Maxime au chant. Tout au long de Carolina Now, la fluidité vocale saute aux oreilles. Et c'est un bonheur total d'entendre chanter aussi bien une mélodie aussi agréablement aguicheuse que celle d'Our National Pride (après pourtant une intro un peu dérangeante).
Les quatre véritables morceaux de ce disque représentent une suite logique des travaux antérieurs de PDBM. Maxime a tout compris à l'art de la mélodie (j'ai presque envie de dire à la Pop en général) et les titres s'enchaînent comme des perles (mention spéciale à The Behinders). J'aurais envie de parler d'exploit: s'aventurer à sortir des morceaux seul au piano est un exercice risqué (on a tous des images horribles en tête de personnes chantant toutes seules au clavier) et après plusieurs écoutes, on a presque envie de donner une note maximale à ce projet.
Carolina Now devient vite un disque ami. De sa limpidité se dégage aussi un côté rassurant: quand la porte se claque au final du sublime 1991, on a tout simplement oublié l'orage menaçant qui gronde au début d'Helmets On. Pour ma part, cela m'offre un refuge supplémentaire. Et m'oblige à remercier encore une fois les trois facettes de (Please) Don't Blame Mexico qui me sont proches.

....et un décès pour commencer

On a appris il y une quinzaine de jours la fin des activités du label Touch and Go. Ça fait toujours bizarre de voir un label aussi influent s'éteindre: c'est comme voir un vieux compagnon qui quitte la route.
Les disques, heureusement, restent et Pitchfork a évidemment eu la bonne idée de publier une playlist des plus importantes sorties du label de Chicago. Une belle vue d'ensemble malgré les absences presques regrettables d'Exploded Drawing de Polvo ou de quoi que ce soit des Rachel's. Mais je fais la fine bouche....

DEBUT

Accoucher d'un 'blog', c'est certainement toujours une expérience pour au moins une personne, son auteur. C'est comme un journal intime d'adolescent. Une envie qui apparaît puis germe jusqu'à devenir irrésistible... Et puis voilà, ça arrive en ligne et on ne sait jamais combien de temps ça va durer: deux messages, des mois, une vie....
Ici, pas de prétention, pas d'objectif, sinon de faire partager ce que j'aime et m'anime (ce qui ressemble effectivement à un acte prétentieux en soi). J'éviterai tant que faire se peu la mise à nu absolue et tâcherai de rester dans le strict pur cadre de la musique et de choses culturelles, avec surtout, j'imagine, des vidéos et des critiques à la première personne. Je ne sais pas encore si je resterai mon seul lecteur mais j'espère ouvrir des discussions et créer des débats animés et courtois....
....enfin bref, je ne sais pas trop où je vais quoi....